À la fin du XIXe siècle… Initié très tôt par son père à l’art du vol de bijoux, Arsène Lupin (Romain Duris) va devenir un virtuose en la matière. Entre deux exploits, le séduisant cambrioleur tente de résoudre l’énigme de la mort de son père et se retrouve mêlé à un complot politique, dans lequel est impliquée l’ensorcelante comtesse de Cagliostro (Kristin Scott Thomas)…Exit Georges Descrières et les aventures chic de cambrioleur de salon. En 2004, Jean-Paul Salomé (auteur du très moyenBelphégor) revient aux sources du mythe avec l’intention de raconter très fidèlement la vie entière du célèbre aventurier créé un siècle plus tôt par Maurice Leblanc. De cette ambitieuse et louable entreprise résulte hélas un film à grand spectacle assez indigeste, principalement inspiré deLa Comtesse de Cagliostro, le volet le plus sombre de la saga. Il présente un Arsène tragique, plein de contradictions et hanté par un passé douloureux. Si le fougueux Romain Duris apporte une fraîcheur et une modernité bienvenues au personnage, il n’en a en revanche pas véritablement l’étoffe. Quant aux images gothiques impressionnantes, aux costumes et accessoires somptueux, ils ne servent qu’un scénario embrouillé, une mise en scène clinquante et peu inspirée. Dommage !