Vertical Limit

Alors qu’il a abandonné l’alpinisme après un accident dramatique survenu lors d’une escalade, le photographe Peter Garrett (Chris O’Donnell) doit reprendre le piolet s’il veut sauver sa jeune sœur Annie (Robin Tunney) qui gît dans une crevasse sur le K2, à 8000 mètres d’altitude…Le film catastrophe est un genre très particulier, qui joue sur la force de persuasion afin de procurer au spectateur les sensations extrêmes qu’il est en droit d’attendre. Hélas, Martin Campbell, qui avait pourtant effectué en 1998 un travail honorable avecLe Masque de Zorro, échoue lamentablement avec ceVertical Limit, paru en 2001 en France. Dès l’ouverture, la scène d’escalade censée se dérouler à Monument Valley (rappelant de manière éhontée la fameuse scène d’ouverture jouée par Tom Cruise,dans l’autrement plus brillantM : 1-2) est si médiocrement filmée, à coups d’effets numériques ridicules, qu’elle impressionne nullement. Les cascades sur le K2 ne convaincront pas plus, même si elles ont apparemment été supervisées par les plus grands grimpeurs du monde. Quant au scénario, dialogues et personnages, dire qu’ils sont improbables est un doux euphémisme. Pour un peu, on en arriverait à regretter les acrobaties de Sylvester Stallone dansCliffhanger…Si le film se révèle décevant, le DVD n’a rien à se reprocher (sauf peut-être les menus animés qu’il faut observer à la loupe pour pouvoir naviguer). Doté d’un son DD 5.1 en anglais et français, il propose également de nombreux bonus dont le commentaire audio (en VOST) de Martin Campbell. Evitant le dispensable making of de promotion, on peut se rendre directement à l’analyse des scènes d’action, qui en dévoilant les trucages et les effets spéciaux concoctés par des gens visiblement compétents, fait regretter d’autant plus la platitude du rendu à l’écran. On retiendra surtout le documentaire réalisé par la chaîne National Geographic, qui retrace l’histoire vraie de la conquête de l’impossible K2, inconstestablement la montagne la plus dangereuse du monde pour les alpinistes et les cinéastes.Jouer les Frison-Roche n'est pas donné à n'importe qui, et tout l'or du monde ne remplacera jamais l'expérience et les aptitudes requises pour endosser le rôle de premier de cordée. Dès lors, quand un milliardaire sans scrupules, alpiniste du dimanche, décide de gravir les flancs escarpés du K2, au mépris des consignes météorologiques et des conseils avisés d'experts, l'expédition court forcément à la catastrophe. S'ensuit une mission de sauvetage des plus délicates pour repêcher les frileux rescapés bloqués au tréfonds d'une grande crevasse. Vertigineux film d'action de Martin Campbell (Goldeneye,Le Masque de Zorro),Vertical Limitse situe à mi-chemin entreCliffhangeretLe Salaire de la peur. Dépourvu du moindre temps mort (l'entrée en matière est particulièrement réussie et donne immédiatement le ton), ce thriller glacial transporte le spectateur dans un tourbillon de sensations fortes d'une extrême intensité. Couplé aux somptueuses images panoramiques de sommets enneigés, le manque d'oxygène se fait cruellement sentir au fur et à mesure que le film prend de l'altitude et que le spectateur se laisse submerger par la cadence infernale imposée par le réalisateur. Côté bonus, c'est une véritable avalanche de suppléments : un making-of (Surviving The Limit) ; un reportage National Geographic (Quête du K2) ; pas moins de sept documentaires du réalisateur et du producteur (Au cœur de l'aventure) ; sans oublier les habituelles filmographies… Frissons garantis : âmes sensibles s'abstenir.--Frédéric Thorens.AprèsLe Masque de Zorro, Martin Campbell entreprenait en 2000 l’ascension du K2 avec beaucoup moins de réussite, malgré une débauche d’effets spéciaux et de scènes voulues spectaculaires. De fort bonne facture, le DVD présente parmi ses nombreux bonus un documentaire passionnant sur la véritable histoire de la conquête du K2.