Largo Winch

A Hong Kong, Nerio Winch, le célèbre milliardaire à tête du puissant empire économique W, est mystérieusement assassiné. A l'annonce de sa mort, les actionnaires du groupe paniquent, d'autant que la menace d'une OPA se précise. C'est alors qu'Ann Ferguson (Kristin Scott Thomas), directrice intérimaire de W, lance la bombe qui pourrait sauver le groupe : Nerio avait un fils adoptif, Largo (Tomer Sisley), dont il a soigneusement caché l'existence et fait son unique héritier. Pour l'heure, le jeune homme joue les aventuriers en Amazonie où il vient d'être emprisonné pour trafic de drogue. C'est à Jérôme Salle, réalisateur du très glamour "Anthony Zimmer" que l'on doit cette adaptation en 2008 de l'un des best-sellers de la bande dessinée créée par Jean Van Hamme (créateur du personnage) et Philippe Francq en 1990. Contre toute attente, le choix de l'interprète du héros anticonformiste et déraciné s'est porté sur Tomer Sisley, comédien et humoriste plus connu pour ses spectacles de stand up. Son charisme et son ironie naturelle ont convaincu le réalisateur. Magnifiquement filmé, dans divers endroits exotiques du monde, "Largo Winch" n'a pas grand-chose à envier aux thrillers d'action américains. Si le spectacle, élégant et efficace, est des plus agréable, on regrette cependant l'aspect un peu trop lisse et huilé de cette production à la sauce James Bond (même la partition d'Alexandre Desplat frise le plagiat), qui manque de profondeur, d'intensité et de peps. Après cet épisode de présentation, fidèle à l'esprit de la BD et avalisé par Van Hamme, on ne peut qu'espérer un deuxième volet plus consistant (à paraître en 2010).Interactivité : 3/5Le film est complété par un commentaire audio généreux et humble de Jérôme Salle, accompagné de son acteur-vedette et un making of instructif de 26 minutes. Une mire de réglages THX, un livret BD de 16 pages sur l'univers de "Largo Winch" et une carte postale dessinée spécialement par Philippe Francq sont également inclus dans l'édition.Image : 5/5Le THX fait son effet. L'image, à la patine métallisée, est magnifique.Son : 5/5La version française l'emporte grâce à sa performante piste DTS (une piste en DD 2.0 est également disponible). La version originale sous-titrée (principalement en français, mais comportant des scènes en anglais) est en DD 5.1, au demeurant efficace.