La Beuze [Collector's Edition]

Après avoir passé un an en prison pour trafic de drogue, Alphonse Brown (Michaël Youn) retrouve son meilleur ami Scotch (Vincent Desagnat) et lui annonce son désir de changer de vie pour se lancer dans une carrière de chanteur. N’est-il pas, après tout, le fils caché de James Brown ? Sur la route qui les mène du Havre à Paris, les deux compères tombent fortuitement sur une cargaison d’herbe qui avait été savamment élaborée par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Ils comprennent très vite que cettebeuzeaux effets démentiels va faire leur fortune…Dans les salles en février 2003,La Beuze(l’herbe) est le premier long métrage de François Desagnat et Thomas Sorriaux, déjà auteurs de l’amusant court métrageLa Malédiction de la mamie. Le tandem a plutôt réussi ce film de commande, plus inventif que la moyenne de la production des comédies françaises, dont le scénario a été écrit en majeure partie par le producteur de rap Tefa. Cette histoire farfelue, qui se veut aussi un clin d’œil à la culture musicale des années 80 et à la Blaxploitation, se révèle parfaitement calibrée pour les ex-vedettes duMorning Live: Michaël Youn (le petit nerveux) et Vincent Desagnat (le grand ahuri, frère du réalisateur). Cependant, il semblerait que le passage au grand écran ait un peu réfréné la folie furieuse de Michaël Youn. Du coup, à défaut d’être véritablement déjanté,La Beuzeapparaît plutôt comme unbuddy moviesympathique et gentiment loufoque, qui lorgnerait à la fois versWayne’s World,The Blues Brothers,Et mec, elle est où ma caisseetDumb And Dumber(sans jamais atteindre toutefois le génie des frères Farrelly).Interactivité : 5/5Le double-DVD propose une pelletée de bonus délirants, à l’image du film. Sur le disque 1, Michaël Youn et Vincent Desagnat se livrent à un commentaire audio (filmé et interactif) on ne peut plus enthousiaste, tandis que le duo des réalisateurs en effectue un second plus informatif. Le disque 2 propose deux making of d’environ 15 minutes chacun,L’américainetLe debilos et cretinus. Le premier consiste en une avalanche de vraies-fausses interviews, le second narre les tribulations des deux zozos sur le tournage (on notera la forte propension de Michaël Youn à se déshabiller en toute occasion). Egalement au programme,le making of du making of, chapitre essentiellementtechnique. Le reste du programme, entre vraie et fausse vérité, est à l’avenant. On apprécie particulièrement le droit de réponsePourquoi j’suis pas dans le film ?animé par Edouard Baer, qui entame brillamment le débat par ces mots :Coupé au montage : fatalité ou destin ?Image : 5/5Impeccable.Son : 5/5Les pistes DD 5.1 et DTS sont explosives !Alphonse Brown, qui est persuadé d'être le fils illégitime de James Brown, sort de prison et part tenter sa chance à Paris avec son alter ego Scotch, bien décidé à devenir une star de la chanson comme papa. En chemin, le duo tombe sur une caisse d'un cannabis redoutable, développé par les nazis pendant la guerre, qu'ils se mettent en tête de revendre dans la capitale avant que la police, les truands et les dealers ne leur mettent la main dessus… Tornade cathodique, Michael Youn avait tout à prouver sur le grand écran ; que ses fans se rassurent, ce n'est pas le long métrage qui réussira à le brider, puisque cetteBeuzeest traversée de part en part par un flot d'énergie continue et d'humour toujours plus gros, plus brut, plus improbable. L'hôte survolté duMorning Lives'y lâche sans retenue, comblant les lacunes d'un scénario plutôt mince par sa présence incontournable et son jeu pantomimesque. De quoi vraiment réjouir les fans !--David RaultFlanqué de son acolyte Vincent Desagnat, l’infatigable Michaël Youn faisait des débuts fracassants à l’écran en 2003 dans cette comédie délirante et plutôt sympathique signée du tandem François Desagnat/Thomas Sorriaux. Bardé de bonus hallucinogènes, le double-DVD très spécial prolonge encore le plaisir.